Entretien avec Jo Doglioti,
habitant de La Tourrevelle
entre
1950 et 1960
Je ne me souviens pas à quelle date nous sommes venus
habiter à
Il y avait des animaux à entretenir, un cheval, une
mule, un bourriquot, des chèvres, deux cochons, des poules, des pigeons, des
lapins.
Il y avait des cultures à entretenir, un jardin immense avec des légumes, des poireaux, des salades, des tomates, des fèves, et des pommes de terre, des arbres fruitiers dont des oliviers : essentiellement du travail manuel.
Malgré la rudesse de cette vie, parce que nous habitions à La Tourrevelle, tout était formidable.
Avec mon jeune frère Christian, nous allions à l’école
au Hameau de Dardennes. Pour la préparation au
Certificat d’Etudes, mon instituteur était M. Teisseire
René. Le trajet se faisait à pied. Le midi, il n’y avait pas de cantine
organisée, alors nous mangions nos gamelles sous le préau de l’école. Le soir,
nous remontions le pain (plusieurs restaurants) que nous achetions chez le
boulanger du Hameau, et lorsque nous arrivions au bas de La Tourrevelle,
la mule nous attendait : c’était notre mère qui la détachait en fin
d’après midi. Cette mule avait pris l’habitude, sans dépasser les limites de la
propriété, de venir à notre rencontre. Alors, nous grimpions sur son dos, et
elle nous ramenait jusqu’à la maison de La Tourrevelle
par le chemin qui n’était pas encore goudronné.
Il y avait l’électricité, et l’eau venait du puits
qu’une éolienne pompait en permanence. Cette eau arrivait devant la maison. Les
propriétaires de La Tourrevelle avaient laissé à
notre disposition un vieux véhicule : une Juva 4
Renault.
Josette Andréani (1923-1983) a été d’abord mariée à Doglioti Vincent (Un enfant : Joseph, dit « Jo »), puis à Emile Bartoloméo ( deux enfants : Christian et Martine ).
Bartoloméo Emile (1922-1996) a été combattant volontaire de