Extrait du Journal historique du siège de Toulon en 1793
(Histoire de
Toulon depuis 1789 jusqu’au Consulat, tome II pages 89 à 90)
« L’armée
ennemie (1), renforcée par un
détachement de l’armée d’Italie, établit son quartier général à Solliès et s’avança jusqu’aux villages de la Garde, la
Valette, Touris et le Revest : elle parut alors
sortir de son inaction contre les postes avancés de Toulon, car jusqu’à cette
époque ses efforts avaient été dirigés contre l’escadre combinée. Elle établit
contre le fort des Pommets une batterie de deux
pièces de petit canon sur un rocher à l’une des extrémités de la hauteur
appelée Croupatier. Elle tenta une attaque contre le
château des Dardennes et en déposta le corps qui y
était placé et qui se replia sur le retranchement de 1744. Son objet, en
s’emparant de ce château, était de priver la ville de l’usage de ses moulins et
de l’eau qui les faisait tourner. Peut-être aussi qu’elle remplit deux objets,
puisqu’elle s’empara également de la fonderie, où elle a pu couler des boulets,
etc. Tous les jours elle fusillait contre le fort des Pommets
de dessus les rochers qui le dominent, et contre la redoute de Saint-André.
C’est dans une de ces actions que le commandant du fort des Pommets
fut blessé à mort. Enfin le 1er octobre, jour où Louis XVII fut
reconnu légitime souverain de la France et que le pavillon blanc fut arboré
dans la ville de Toulon, le Pas-de-la-Masque fut
surpris et forcé au point du jour. »
(1) : ce texte ayant été écrit par les Toulonnais
assiégés, ici « L’armée ennemie », c’est l’Armée républicaine.
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au Château de La Ripelle"