Les fours à chaux bâtis en pierres très épaisses
pouvaient avoir des formes différentes. Les plus répandus ressemblaient à de
grosses cheminées cylindriques favorisant une répartition équilibrée de la chaleur
produite par le combustible (du bois).
C’est une calcination en fosse qui évitait des frais de construction mais imposait une
conduite très délicate du feu.
Les fours à chaux étaient souvent construits :
·
sur les lieux
d’extraction du matériau de base (le calcaire),
·
près d’un lieu boisé pour le combustible,
·
et accessibles par un moyen de transport
(charrettes, tombereaux) pour la récupération de la chaux.
Ils étaient souvent réalisés à mi-pente facilitant le
chargement en pierres à calciner par la plate forme supérieure et facilitant
l’évacuation de la chaux par un chemin charretier en contre bas.
Les parois du foyer des fours étaient parfois
protégées par des briques réfractaires.
Le chaufournier était chargé du bon fonctionnement du four à chaux. Il chargeait le four en pierres à calciner et en bois. Puis, il recouvrait de terre les pierres à calciner. Il allumait le feu dont la chaleur devait atteindre progressivement 950°. Cette température devait rester stable pendant une centaine d’heures. Les pierres laissaient échapper du gaz carbonique : alors le calcaire se transformait en chaux vive.
La chaux avait des usages multiples. Agent actif, elle
était utilisée pour :
·
la tannerie,
·
la savonnerie,
·
la papeterie,
·
la composition de
médicaments,
·
des usages
agricoles,
·
le badigeonnage
des murs,
·
Le mélange
sable/chaux était l’utilisation la plus répandue dans notre région. Le mortier
obtenu a permis la construction de nos maisons.
Sources : Cahier de
l’ASER n°10, page 73 à page 80 – 1997
Retour vers
Sommaire Le Grand Cap