Les quatre députés du Var votent
OUI à
Par Christiane
Martel,
Secrétaire Nationale du SNI-PEGC de1985 à 1990
La loi de 1905, dont nous célébrons le centenaire, a été le fruit d’un long processus de laïcisation, entamé dans les années 1880 par Jules Ferry et la promulgation des Lois qui portent désormais son nom. La loi de 1905, c’est une loi de pacification qui dissocie ce qui relève de la sphère publique et ce qui relève de la sphère privée. Elle clôture vingt cinq ans de tensions violentes.
En 1905, le Var compte quatre circonscriptions. Les électeurs varois, en 1902, choisissent trois socialistes : Maurice ALLARD, à Draguignan, Octave Vigne à Brignoles, FERRERO à Toulon, et un radical : Louis MARTIN.
En cette période, deux camps
existent chez les partisans de la laïcité. Le premier, héritier de la tradition
jacobine, souhaite éradiquer la religion chrétienne et la confiner dans le
domaine privé. Le second, celui de Jean JAURES et d’Aristide BRIAND, veut
affirmer la neutralité de l’Etat à l’égard de toutes les religions et garantir
la liberté de conscience de chacun, en conformité avec
Le 3 juillet 1905, nos quatre
députés se prononcent tous en faveur de
De 1902 à 1905, Maurice ALLARD
participe aux travaux de
Libre Penseur, héritier de la
tradition jacobine, il intervient fermement à
« Nous combattons les religions parce que nous croyons, je le répète, qu’elles sont un obstacle permanent au progrès et à la civilisation. » (1)
« Nous voulons dire aux hommes et surtout aux enfants : personne ne détient la vérité. A toi, jeune homme, avec l’acquis de ton instruction, avec les données intellectuelles que tu pourras trouver dans les écoles publiques et dans tes études personnelles, à toi de te constituer ta philosophie personnelle et ta propre manière d’envisager le problème de l’infini. » (2)
Le 27 mars, dans la suite logique
de ses convictions, Maurice ALLARD dépose un contre projet, le « contre
projet ALLARD ». L’article premier précise : «
Dans la discussion de ce
contre-projet, Aristide Briand, rapporteur de
Maurice ALLARD avait précisé, au moment du dépôt de son contre-projet, qu’il voterait le projet gouvernemental « parce qu’il engage un principe dont je suis partisan » même si son contre projet était repoussé. C’est ce qu’il a fait.
(1) Annales de
(2) Ibid
(3) Annales de
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