Entretien avec Alziari Jean,
Jean Alziary a un petit fils : Jean
Alziari (!)
qui est né au Château de La Ripelle le 10 septembre 1923.
C’est ce petit fils
que nous avons rencontré, et lorsque nous lui avons parlé
du Château, il nous a
répondu avec la passion au fond des yeux.
Son père, Joseph, a quitté le
Château vers 1923-1928
afin de travailler à la coopérative vinicole de
Solliès-Pont. Jean reviendra
régulièrement au Château jusqu’en 1971, date du
décès de sa tante Antoinette
Alziari qui habita le Château jusqu’à la fin de ses jours.
Il se souvient de
Khadir Ben Lahcène (le chauffeur) et de son éternelle
gentillesse ainsi que
d’Aimé (le jardinier).
Il nous a longuement parlé de la
baronne de La Ripelle
et de toute la famille Fabre et du respect que tous avaient à
leur égard. Jean
a connu la fille de la baronne, Mme d’Halewyn Claire, et sa petite
fille
Françoise, surnommée Coco. Françoise a
épousé d’Halluin Patrick avec lequel
elle a eu deux enfants : Patricia et Bruno.
Jean a souvent entendu dire que le
Château (partie
Ouest) avait été reconstruit selon le goût de M.
Fabre : cela paraît exact
si l’on s’en réfère au cadastre de 1828.
L’intérieur du Château est
magnifique, il y a 2 belles
cheminées avec de superbes décorations en faïence,
et sur les murs du carrelage
extraordinaire (des azulejos (?), art décoratif venant du
Portugal), le moulin
à huile avec 2 meules (peut-être taillées dans une
carrière de lave
d’Ollioules) et une petite chapelle : Jean se souvient que
certains
dimanches un curé venait au Château afin de dire la messe.
Il nous a précisé que le grand
hangar, situé à côté de
l’aire de battage, permettait le stockage du bois. Il regrette la
démolition
d’une grande bâtisse en pierre, à un étage,
où se trouvaient des calèches et, dans
la cour, de beaux chevaux. Il n’a pas oublié les poulaillers
alimentés en eau
de source et le pigeonnier qui dominait ces poulaillers :
l’ensemble a
aussi été démoli dernièrement
(1980-1990 ?).
Il nous a expliqué qu’à partir
du grand bassin, qui
recevait l’eau de la source de La Ripelle, il y avait 5 autres bassins
alimentés par l’eau du grand bassin. Deux de ces bassins ont
été détruits lors
des travaux effectués par le Groupe Mornay : le lavoir se
trouvant à
l’Ouest du Château et le bassin se trouvant au Sud devant le
Château.
L’eau était consommée par tous
les habitants du
Château ; elle servait à l’arrosage des cultures mais
aussi au
rafraîchissement d’une petite grotte dans laquelle
refroidissaient quelques
bouteilles : un réfrigérateur bio en quelque
sorte !
Une autre petite grotte était
utilisée afin de
conserver au sec du bois de chauffage.
Jean
nous a précisé le
côté particulier de
l’architecture du grand bassin qui
occupe une surface de 900 m2 pour une profondeur allant jusqu’à
10 m : il
recevait
régulièrement l’eau de la source de La Ripelle,
régulation fixée par un autre
bassin couvert qui se trouve 200 m plus haut, la
partie Est du
grand bassin dispose d’un plan incliné spécialement
aménagé afin d’y faire
pénétrer des chevaux qui pouvaient ainsi être
lavés.
Jean a participé à la taille
des oliviers ; le
Château était parfaitement entretenu.
Le boulanger et l’épicier venaient
livrer au
Château ; parfois les gendarmes venaient à cheval.
A la fin de cet entretien, il nous a
été difficile de
quitter Jean et sa passion au fond des yeux.