Francis Carco

(1886-1958)

 

 

« Je me promets de foutre,  en pleine gueule des bourgeois, des romans musclés et pourris dont ils se lécheront les babines ».

Francis Carco

( Lettre de Francis Carco à Léopold Marchand, le 17 octobre 1915)

 

 

Francis Carco (de son vrai nom Carcopino-Tusoli Francis) est né le 3 juillet 1886 à Nouméa (Nouvelle Calédonie), et est mort à Paris en 1958 à l’âge de 72 ans.

 

Sa première œuvre a été publiée en 1912, il avait 26 ans (La bohème et mon cœur). Puis il a écrit plus de cent livres dont:

- 1914 : Jésus la caille

- 1922 : L’homme traqué (Grand Prix du roman de l’Académie française),

- 1923-1937 : Petite suite sentimentale,

- 1926 : Le roman de Villon,

- 1927 : La légende et la vie d’Utrillo,

- 1927 : De Montmartre au Quartier latin,

- 1933 : L’ombre,

- 1934 : Mémoires d’une autre vie,

- 1936 : Brumes,

- 1938 : L’homme de minuit,

- 1939 : Verlaine, poète maudit,

- 1941 : Nostalgie de Paris,

- 1944 : L’amie des peintres,

-  1946 : Les belles manières,

- 1946 : Mortefontaine,

- 1948 : Poème en prose,

- 1953 : Gérard de Nerval,

- La Lumière noire,

- Verotchika, l’étrangère,

-   L’équipe,

- Homen Perseguido,

- Au coin des rues,

- Rien qu’une femme,

- Printemps d’Espagne,

- Les innocents.

 

FR3, dans la série « Arts et culture », a réalisé un film de 45 minutes présentant Francis Carco. « L’auteur à succès de l’entre-deux guerres, se situait essentiellement dans le « Milieu », Pigalle, Clichy, Montmartre. Ses personnages étaient souvent des prostituées et leurs souteneurs, leur univers celui de la nuit, de la pluie et du crime. Réduire Carco à cette image serait trop simple. On oublie qu’il était d’abord un provincial, un poète, l’ami des peintres. Il cultiva et entretint son personnage de « marlou » à partir du succès de « Jésus la caille ». On oublie qu’il fut journaliste et qu’il passa à la poésie, la chanson (dont « Le doux caboulot », chanté par Yves Montant). Il fut également scénariste et même interprète d’un film qu’il adapta de son livre « Prison de Femme ». Homme de lettres, ami de Paul Bourget, de Colette ou de Katherine Mansfield, membre de l’Académie Goncourt et commandeur de la légion d’honneur. Il vivait en bourgeois sur les quais de la Seine, dans l’île de la cité ou dans l’île Saint-Louis. Ce n’est que le soir, la nuit, qu’il traînait dans les quartiers chauds de Paris accumulant notes et conversations pour bâtir ses récits. »

 

Il a été membre fondateur du groupe « Les Fantaisistes ». Il a reçu, pour l’ensemble de son œuvre, le « Prix du Roman de l’Académie française » en 1922 et le « Prix de la Ville de Paris » en 1956. Il a été critique d’art, journaliste, répétiteur, directeur de la « Collection des cinq », directeur de la collection « Les maîtres de demain ». En 1937, il est élu membre de l’Académie Goncourt.

Un collège porte son nom à Villefranche de Rouergue. Francis Carco vint plusieurs fois au « Cyprès » dont en 1940 et 1942.

 

Sources :               - « Francis Carco au cœur de la bohème » par Jean-Jacques Bedu, Ed. du Rocher, mai 2001,

-          Film de FR3, auteur J. Jacques Brochier, réalisateur B. Queysanne.

 

Retour vers Sommaire "Le Revest-les-Eaux et son siècle des Lumières"