La tour de l'Hubac
Par Bernard
CROS (1)
Les
vues du Fort du Grand Saint-Antoine sont masquées vers le Nord par
Dans
ces conditions, il ne peut enfiler complètement la vallée de Dardennes.
Un
ennemi contournant le Faron pourrait en profiter pour rejoindre la rive droite
du Las (3) à l'abri du fort, et, de là, la
route venant de Marseille.
Pour
compléter l'action du fort, la construction d'une batterie au pied de
Aménagée
à partir de 1845-46, la batterie de l'Hubac comprend
une tour cylindrique et un épaulement de maçonnerie pour huit ou neuf pièces
d'artillerie.
Dessinée
par le Capitaine QUIOT, la tour est bâtie en lieu et place d'un corps de garde
crénelé pour vingt hommes prévu en 1844. Elle comporte deux niveaux voûtés
disposés autour d'une cage d'escaliers cylindrique, qui débouche en terrasse à
l'abri d'une coupole. De façon traditionnelle, les locaux souterrains sont
affectés au stockage, le logement se trouvant au niveau supérieur. Le
terreplein de la batterie est séparé de la route d'accès par une coupure munie
d'un pont-levis et fermée par un mur d'enceinte crénelé.
Pour
compléter la défense des hauteurs du Faron, en y répartissant des postes de
garde et des bases de départ de patrouilles, d'autres tours sont projetées à
proximité de débouchés naturels. Au Pas du Bau du midi, ainsi qu'au Pas de Lesteau, deux tours sont envisagées en appoint des Tours
Beaumont et de L'Hubac.
Plus
près du Fort Faron, la hauteur de Siblas est
pressentie pour y édifier une "chiuse",
petite tour destinée à interdire la route passant en contrebas. Les "tours
du Faron" auront une certaine vogue autour de la rade. On en trouve
quelques exemplaires projetés pour défendre les revers de Balaguier
et la hauteur de
La
modénature de l'ouvrage, avec son parapet sur arceaux formant créneaux de pied,
présente des similitudes avec
(1)
(1) Sources « Citadelles
d’Azur » par Bernard CROS, publication Edisud
(1998) pages 92-93. Archives de Michel Augier (2009)
(2)
Ubac
ou Hubac ou pourquoi une polémique sur le nom ?
-
Ubac est le
nom du lieu, revers d’une montagne, exposé au Nord,
« franco-provençal » ayant pour origine le mot latin « opacus » (sombre). Antonyme : adret (exposé au
Sud).
-
Hubac est le nom d’une famille qui était propriétaire d’un
moulin proche (2ème moulin ?).
(3)
(3) Il
s’agit de