Le domaine de La Ripelle depuis 1700
par Fédoroff Igor
Le dit lieu n’apparaît qu’à la
fin du XVIIème siècle
(référence « Biens particuliers
des habitants », cadastre 1700).
Il n’y a aucun nom de personne s’apparentant
à ce
lieu, à la différence d’autres quartiers confrontant La
Ripelle, pour ne citer
que : La Cordière, La Massillonne, La Danillonne, dont les
familles
Cordier, Massillon, Denillon y possédaient des biens. Dans le
livre terrier
1612/1700, on trouve le nom de Genselme Ripert qui possède deux
bastides et une
« piesse » de terre dite
« Ripelle » (1697). En vieux
français, Ripe ou Riepe signifie taillis. Si on ajoute le
suffixe diminutif
« elle », nous retrouvons Ripelle ou petit
taillis. Nous adopterons
cette hypothèse en attente d’autres informations.
Dans le cadastre 1700, nous relevons les noms
de
quelques occupants de ce lieu :
- Madame
de Beaussier, veuve de sieur Ripert, possède terres et bastide
au quartier de
- Les
dames de Bertrand de Saint Tropès, ou sieur Granet,
possèdent terres incultes
et oliviers au quartier de La Ripelle, confrontant de midy le chemin
(il s’agit
du chemin allant du Revest à La Valette) et le restant de la
dite terre au
terroir de Toulon. Ces biens confrontent de sèptentrion la dame
de Beaussier
(fo. 104).
- Sieur
Martinenq possède terres et bastide au quartier de La Ripelle,
confrontant
levant le sieur de Quarqueiranne (fo. 120).
Autre cadastre des biens des habitants
1691/1727 :
- M.
de Thomas de
Et pour terminer cette
énumération, extraits du
cadastre de 1768 :
- M.
Isnard, avocat de la Cour, possède bastide, four, régale,
colombier, aire et
loge à cochons au quartier de La Ripelle, confrontant de levant
le terroir de
Tourris, midy le fossé des Argeriès (1),
couchant la terre de la vicairie et Mlle Danillon,
sèptentrion M. de Tourris (fo.195).
- Sieur
Antoine Imbert, officier d’artillerie, possède bastide, four,
loge à cochons,
régale au quartier de
Le domaine de La Ripelle apparaît pour
la première
fois dans la matrice cadastrale des propriétés
foncières du Revest du 28 août
1818.
Il appartient alors à M. Louis Henri
de Gantes (1842) et se compose
de jardins, d’un bastidon, d’une bastide avec moulin à huile,
patège et
écuries.
Plus tard, le 27 septembre 1842 viendront
s’ajouter
une bergerie et vanade situées tout au Nord du domaine. En 1856,
le domaine est
cadastré au nom de Louis Charles Fabre. En 1918, est
cadastré au nom de Joseph
Louis Fabre, chef d’escadron au 38ème d’artillerie
à Toulon.
Sources : matrices cadastrales du Revest consultées : 1612, 1700, 1828, 1914.
Selon le dictionnaire « Lou Pichot trésor », les mots ci-dessous ont pour définition :
- Vallat : fossé, ravin, ruisseau (écrit valat dans l’ouvrage de référence),
- Patège : aire de battage (écrit pategue),
- Vanade : bercail, hangar (écrit vanado).